La majorité des Français déclarent préférer les services bancaires mobiles, un signe clair que la révolution financière est en marche. Cependant, derrière l'essor fulgurant des néobanques, une question cruciale persiste : toutes ces institutions possèdent-elles réellement une licence bancaire ?
La licence bancaire est bien plus qu'un simple morceau de papier. Elle confère aux néobanques la capacité d’opérer comme de véritables institutions financières, garantissant ainsi sécurité et confiance aux utilisateurs. Pourtant, beaucoup de consommateurs ne réalisent pas que l’absence de cette licence peut limiter sévèrement les services offerts ou ébranler leur sécurité financière.
Dans cet article, nous allons explorer en profondeur ce qui définit une néobanque licenciée. Nous distinguerons ces institutions des simples fintechs et examinerons pourquoi ce statut est crucial à la fois pour l'innovation et pour rassurer les clients. Prêt à naviguer dans les méandres de la régulation bancaire et à découvrir quelles néobanques sont dignes de confiance avec leur licence en poche ? Plongeons ensemble dans ce monde complexe mais passionnant.
La licence bancaire est un élément crucial dans l'univers des néobanques en France. Elle distingue une néobanque avec une licence bancaire complète des simples fintechs ou établissements de paiement aux services plus limités. Saisir l'importance de la licence bancaire aide à comprendre les services proposés et le niveau de sécurité offert aux clients.
Une licence bancaire est une autorisation qui permet à une institution financière de mener les activités classiques d'une banque : gestion des comptes, octroi de crédits, acceptation de dépôts et émission de paiements. Pour une néobanque, avoir cette licence signifie qu'elle peut opérer comme un établissement de crédit avec la technologie innovante, tout en offrant une garantie de dépôts, un gage de sécurité pour les utilisateurs.
En France et en Europe, les opérateurs financiers numériques peuvent avoir différents statuts : établissement de crédit (banque), établissement de paiement et établissement de monnaie électronique. Seule la licence bancaire permet d'octroyer des crédits et de gérer l'épargne complète. Les établissements de paiement se concentrent sur les comptes et les paiements, tandis que ceux de monnaie électronique gèrent des fonds prépayés sans l'offre complète d'une banque traditionnelle.
Les exigences pour une licence bancaire sont rigoureuses. Les candidats doivent prouver leur solidité financière, la compétence de leurs dirigeants et leur capacité à sécuriser les opérations. En France, l'ACPR, la Banque de France et la BCE supervisent et contrôlent ce processus rigoureux pour maintenir la stabilité bancaire et protéger les clients.
Obtenir un statut d'établissement de crédit confère à une néobanque la légitimité pour rivaliser avec les banques traditionnelles. Cela ouvre des portes vers de nouveaux marchés comme le crédit à la consommation ou le financement immobilier. Une néobanque agréée peut innover et fidéliser ses clients. À l'inverse, une fintech sans licence doit offrir des services restreints et dépendre d'une banque partenaire.
L'usage du terme « néobanque » est strictement réglementé : il doit désigner les établissements avec une licence bancaire. Son emploi incorrect peut induire en erreur sur les services disponibles. Les sociétés sans licence doivent clairement se présenter comme « compte sans banque », « fintech » ou « établissement de paiement » pour éviter toute confusion entre innovation technologique et sécurité institutionnelle.
Pour conclure, la licence bancaire est essentielle pour que les néobanques s’imposent dans le paysage financier français. Elle marque la différence entre celles qui peuvent devenir de vraies banques mobiles et celles limitées à offrir des services de paiement sans les garanties d'une banque traditionnelle.
Les néobanques avec licence bancaire s'inscrivent dans un cadre réglementaire précis, tant au niveau européen qu'en France. Ces "banques numériques complètes" possèdent une licence officielle qui leur permet de réaliser toutes les opérations d'une banque traditionnelle : gérer des comptes courants, octroyer des crédits, accepter des dépôts, proposer des livrets d’épargne, émettre des moyens de paiement et gérer des instruments financiers.
Contrairement aux fintechs ou établissements de paiement, une néobanque avec licence peut garantir la sécurité des dépôts grâce à un système de protection bancaire. Cette assurance inspire confiance aux clients, qui accèdent ainsi à une gamme élargie de produits et à des services financiers réglementés comme le crédit, l'épargne réglementée ou le PEA.
La différence entre une néobanque avec licence bancaire et une simple fintech repose sur certains critères. Une néobanque avec licence peut accorder des crédits, gérer des dépôts et proposer des solutions d’épargne réglementée. Les établissements de paiement ou de monnaie électronique, eux, se limitent généralement à l'ouverture de comptes, la gestion des transactions et l'émission de cartes prépayées. La possibilité de fournir un IBAN national, d’émettre des moyens de paiement sous son propre nom, et de gérer des produits d’investissement réglementés est un indicateur clé du statut de néobanque licenciée.
Avoir une licence bancaire élargit la gamme de services possibles. Une néobanque avec ce statut peut proposer :
- Des comptes courants avec les fonctionnalités classiques (virements, domiciliations, paiements internationaux...)
- Des produits de crédit comme des prêts à la consommation ou des financements immobiliers
- Des livrets d’épargne réglementés et de l’assurance-vie
- Des options d’investissement, comme l’ouverture de PEA ou l’accès à des OPCVM
- Des assurances bancaires intégrées
En revanche, une entité sans licence bancaire doit externaliser la gestion des fonds à une banque tierce, et ne peut pas offrir des crédits ou des produits d'épargne réglementés en son nom. Cette distinction structurelle impacte directement leur modèle économique et la sécurité des épargnants.
Posséder une licence bancaire stimule aussi l'innovation dans le secteur. Cela permet aux néobanques d'investir dans de nouveaux produits et services, de s'adapter rapidement aux évolutions réglementaires (notamment celles liées à la sécurité des paiements), et d'offrir une expérience utilisateur transparente tout en se conformant aux normes strictes de sécurité et de gestion des risques.
Ce statut renforce la confiance des utilisateurs et attire ceux qui recherchent des solutions innovantes et sécurisées. Les néobanques avec une licence bancaire bénéficient d'une meilleure visibilité sur le marché, car elles apparaissent robustes et capables de garantir la sécurité des dépôts et transactions. L'expérience client s'enrichit avec des outils de gestion budgétaire avancés, des financements flexibles et des fonctionnalités mobiles inédites.
En France et en Europe, ce statut est devenu essentiel pour satisfaire les attentes des particuliers et professionnels en quête d'une offre complète et fiable, conforme aux standards européens. La transition vers la banque numérique impose une exigence supplémentaire : seules les néobanques ayant une licence bancaire peuvent être considérées comme modernes et innovantes, assurant sécurité et confiance.
Choisir une néobanque licenciée, c'est accéder à toute la diversité des services bancaires, bénéficier d'une sécurité renforcée et profiter sereinement des innovations de la banque mobile.
Les néobanques ne peuvent plus jouer la carte de l’innovation sans respecter des règles strictes. En France comme dans toute l’Union européenne, ces établissements doivent se plier à un cadre réglementaire robuste, pensé pour sécuriser les activités bancaires dans un monde numérique en pleine mutation.
Depuis 2025, deux textes européens majeurs — CRR3 et CRD6 — ont rehaussé les exigences : capital minimum renforcé, gouvernance resserrée, gestion des risques plus rigoureuse. Les néobanques doivent désormais prouver qu’elles sont capables d’encaisser des chocs, tout en intégrant les risques environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans leur stratégie.
Un sésame : la licence bancaire
Pour proposer des services bancaires complets, une néobanque doit obtenir une licence bancaire. Le parcours est exigeant : en France, l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR) examine la solidité du modèle économique, la compétence des dirigeants, la cybersécurité ou encore la gouvernance interne. Ensuite, c’est la Banque centrale européenne qui valide, dans le cadre du Mécanisme de Surveillance Unique (SSM) applicable à toute la zone euro.
DORA, MiCA : deux tournants décisifs
Depuis 2025, deux nouveaux textes ont profondément redéfini les règles du jeu :
DORA (Digital Operational Resilience Act) impose aux néobanques une résilience informatique de haut niveau : gestion des risques IT, surveillance des sous-traitants, plans de continuité et tests de crise obligatoires.
MiCA (Markets in Crypto-Assets) encadre les activités liées aux crypto-actifs : obtention d’un agrément spécifique, règles de capitalisation et contrôle renforcé par les régulateurs.
Ces évolutions marquent un tournant : la régulation bancaire embrasse pleinement la transformation numérique.
Plus qu’une supervision, une exigence continue
Contrairement aux simples établissements de paiement, les néobanques titulaires d’une licence bancaire font l’objet d’un suivi renforcé. Elles doivent publier des rapports réguliers sur leur solvabilité, leur exposition aux risques, leur activité, et passer des stress tests démontrant leur capacité à faire face à des crises financières.
Protection du client : priorité absolue
La sécurité des utilisateurs est au cœur de la réglementation. Les néobanques doivent :
- Mettre en place des dispositifs anti-fraude et de sécurisation des données,
- Authentifier leurs clients avec des protocoles renforcés,
- Garantir les dépôts jusqu’à 100 000 €, comme dans les banques traditionnelles.
En parallèle, elles doivent informer leurs clients de manière transparente sur les frais, les conditions des produits et les recours en cas de litige, via des mécanismes coordonnés entre autorités nationales et européennes.
Une régulation en phase avec l’innovation
Ce cadre n’a pas vocation à freiner les néobanques, mais à encadrer leur croissance de manière saine et durable. Les autorités adaptent en permanence la réglementation aux nouveaux risques technologiques, financiers ou cyber. L’ambition est claire : permettre aux néobanques conformes de se développer en toute confiance, tout en protégeant efficacement les consommateurs.
Les néobanques disposant d’une licence bancaire ne se contentent pas de proposer un compte en ligne : elles offrent l’équivalent d’une banque traditionnelle, avec la réactivité et l’ergonomie du numérique.
Leur statut leur permet d’accéder à une gamme étendue de services, souvent indisponibles pour les néobanques sans licence. Voici ce qui les différencie concrètement
Des services bancaires complets
Les néobanques agréées comme établissements de crédit peuvent proposer des produits financiers réservés aux banques :
- Émission directe de cartes bancaires internationales
- Cartes virtuelles et wallets mobiles (Apple Pay, Google Pay)
- Chéquiers (dans certains cas)
- Outils de gestion budgétaire intégrés (catégorisation, plafonds, alertes)
- Prêts personnels et immobiliers
- Découverts autorisés
- Crédits à la consommation ou crédits renouvelables
- Paiement en plusieurs fois (fractionné)
- Livrets réglementés (Livret A, LDDS)
- Assurance-vie, PEA, comptes-titres
- Solutions de trading et de cryptomonnaies
- Portefeuilles d’investissement gérés
Sécurité bancaire renforcée
Leur agrément implique des obligations strictes en matière de sécurité et de garantie des fonds :
- Sécurité des dépôts via le Fonds de garantie (jusqu’à 100 000 € par client)
- Authentification forte, biométrie, alertes instantanées
- Supervision directe par la BCE et l’ACPR
- Assurance moyens de paiement et assurance compte
Des innovations accélérées par le statut bancaire
Leur licence facilite aussi l'innovation grâce à une infrastructure autonome et des marges de manœuvre techniques et réglementaires :
- Automatisation de l’épargne (arrondi, “saveback”, objectifs)
- Services collaboratifs (budgets partagés, cagnottes, comptes communs)
- Intégration d’agrégateurs pour visualiser d’autres comptes
- Gestion des crypto-actifs, cashback, cartes programmables…
Ce que ne peuvent pas faire les néobanques sans licence
Les néobanques qui opèrent sous un simple statut d’établissement de paiement sont beaucoup plus limitées :
- Pas de prêts ni de découverts
- Pas de produits d’épargne réglementée
- Pas de PEA ni de portefeuille d’investissement
- Pas de garantie directe des dépôts : les fonds sont placés sur un compte de cantonnement auprès d'une autre banque
- Dépendance à une banque tierce pour la gestion des comptes
Résultat : une expérience moins fluide, des délais plus longs, moins de transparence et une relation bancaire affaiblie.
Pourquoi ce choix est stratégique pour l’utilisateur
Choisir une néobanque avec une véritable licence bancaire, c’est opter pour :
- Une sécurité renforcée des fonds
- Une palette complète de services bancaires et financiers
- Une application riche et innovante, adaptée aux usages modernes
- Une relation de confiance, ancrée dans le cadre réglementaire européen
C’est la solution idéale pour gérer ses finances du quotidien, préparer l’avenir et innover, tout en bénéficiant du confort du digital et de la solidité d’un cadre bancaire reconnu.
Les néobanques avec licence bancaire transforment le secteur financier en France et en Europe. Offrant des services comparables à ceux des banques traditionnelles, ces institutions se démarquent par des plateformes numériques modernes et accessibles. Voici les principales néobanques avec licence opérant en Europe :
Présentation par ordre d’obtention de licence
N26 : Pionnière en Europe, N26 assure une vaste gamme de services, incluant le trading et les cryptomonnaies, et se distingue par sa flexibilité et l'absence de frais à l’international.
Revolut : Réputée pour ses outils de gestion de budget, Revolut a obtenu une licence bancaire qui lui permet d'élargir son offre de services financiers.
Bunq : Avec une licence bancaire complète, Bunq propose des services traditionnels comme la gestion de comptes et l'émission de cartes bancaires.
Trade Republic : Connue pour l'investissement, Trade Republic a étendu ses services grâce à une licence bancaire, permettant une offre complète.
Focus sur les groupes bancaires derrière certaines néobanques
Alors que plusieurs néobanques indépendantes comme Revolut (Royaume-Uni) ou N26 (Allemagne) dominent toujours le marché européen, certains groupes bancaires traditionnels misent sur leurs propres structures digitales pour adresser une clientèle jeune, mobile et technophile.
- Nickel, aujourd’hui l’un des rares succès français dans l’univers des néobanques, appartient au groupe BNP Paribas. Distribué via plus de 7 500 buralistes en France, Nickel revendique plus de 3,5 millions de clients, avec une présence croissante en Espagne, Belgique, Portugal et Allemagne.
- Hello bank!, également filiale de BNP Paribas, récupère les clients orphelins de Ma French Bank (La Banque Postale) et Orange Bank, toutes deux arrêtées entre 2024 et 2025 faute de rentabilité suffisante.
- À l’inverse, des néobanques comme Sumeria (ex‑Lydia Comptes), Bunq (Pays-Bas) ou Deblock (France, 2024) se développent sans appui de groupes bancaires, misant sur des usages alternatifs (crypto, multi‑devises, paiements instantanés, etc.).
Cette dualité illustre la stratégie des grands groupes : soit renforcer leurs propres canaux numériques (Nickel, Hello bank!), soit se retirer face à une rentabilité trop incertaine, comme l’ont fait Orange et La Banque Postale.
Statuts particuliers : IBAN français, PEA, compatibilité
En 2025, la distinction entre établissements de paiement, établissements de monnaie électronique et banques à licence complète reste cruciale pour comprendre l’offre réelle d’une néobanque.
- IBAN français : seules les néobanques agréées en France (ou partenaires d’un établissement français) peuvent fournir un IBAN commençant par FR. C’est le cas de Nickel, Sumeria ou Deblock. En revanche, Revolut (LT), N26 (DE) ou Bunq (NL) proposent encore un IBAN étranger, parfois mal accepté pour certains virements ou prélèvements (impôts, salaires).
- PEA (Plan d’Épargne en Actions) : réservé aux établissements de crédit agréés en France. Aucune néobanque à ce jour (juillet 2025) ne propose de PEA directement, bien que certains acteurs comme Revolut ou Trade Republic permettent d'investir en actions ou ETF via des comptes-titres.
- Compatibilité systèmes bancaires : les néobanques à licence complète peuvent proposer des services classiques (prélèvements SEPA, virements instantanés, domiciliation de revenus). Les autres, comme Sumeria, doivent s'appuyer sur des partenaires agréés ou des technologies tierces pour offrir une expérience proche d’une banque.
Mises à jour récentes et nouveaux entrants en 2025
Le paysage des néobanques a beaucoup évolué ces derniers mois, marqué par des retraits significatifs mais aussi par l’arrivée de nouveaux acteurs :
- Orange Bank : fermeture définitive fin 2024, avec transfert des comptes vers Hello bank!.
- Ma French Bank : arrêt progressif annoncé en juin 2024, clôture complète en cours courant 2025.
- OnlyOne : liquidation en février 2025, faute de modèle économique viable.
- Sumeria (ex‑Lydia) : lancée en 2024 comme néobanque complète avec IBAN français, ambitionne d’obtenir une licence bancaire complète d’ici 2030.
- Deblock : nouvelle néobanque française orientée crypto et fiat, avec services de paiements classiques et wallet Web3, lancée en 2024.
- MyMonty : filiale du groupe Monty Mobile, arrivée en France fin 2024, vise les expatriés et étudiants.
Tendances et éléments clés
Les néobanques bénéficient de leur statut pour associer innovation et sécurité. La licence bancaire est cruciale, leur permettant d'offrir des services complets tout en profitant d'avancées technologiques sur mobile. Les clients accèdent ainsi à une large variété de services financiers dans un cadre numérique sécurisé et innovant.
Les néobanques ont profondément transformé notre façon d’interagir avec les services financiers. Mais derrière la promesse d’instantanéité et d’innovation, un enjeu fondamental demeure : la conformité réglementaire. En France, toute néobanque souhaitant proposer des services bancaires complets doit obtenir l’agrément de l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR). Cet agrément n’est pas seulement un sésame administratif : il reflète la solidité financière, l’organisation interne, et la fiabilité des dispositifs de contrôle d’un établissement. Cette section explore les coulisses de cet encadrement, de l’agrément initial à la supervision continue, en passant par les sanctions en cas de manquement, et les évolutions réglementaires.
Un processus d’agrément exigeant
Avant de proposer leurs services au grand public, les néobanques doivent franchir un obstacle majeur : le parcours d’agrément auprès de l’ACPR. Cette étape garantit que l’établissement dispose des ressources humaines, financières et techniques nécessaires pour assurer la sécurité des fonds et la qualité de service attendue d’une banque. Il ne suffit pas de développer une application mobile performante : il faut démontrer une vraie capacité à gérer les risques, respecter les normes prudentielles, et protéger les utilisateurs.
Le processus comprend notamment :
- Le dépôt d’un dossier complet justifiant la structure de gouvernance, la stratégie, la solvabilité, la maîtrise des risques et la conformité réglementaire.
- Une analyse approfondie par l’ACPR, qui évalue les compétences de l’équipe dirigeante, le modèle économique et les dispositifs de contrôle interne.
- Des délais souvent longs (plusieurs mois à plus d’un an) selon la complexité du projet, le degré d’innovation, et la réactivité de l’entreprise face aux demandes complémentaires.
Une surveillance continue et rigoureuse
Une fois agréée, la néobanque entre dans un second cycle tout aussi important : celui de la supervision permanente. Contrairement à une idée reçue, l’agrément n’est pas un laissez-passer à durée indéterminée. L’ACPR veille au quotidien à ce que chaque acteur respecte les règles prudentielles et protège efficacement ses clients. Cette surveillance assure un haut niveau de transparence et de contrôle sur des établissements souvent jeunes et en forte croissance.
Les obligations en matière de suivi comprennent :
L’envoi de reportings réguliers sur :
La solidité financière et les fonds propres disponibles
Les risques opérationnels et les dispositifs de couverture
La conformité aux règles de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme
La possibilité pour l’ACPR de conduire à tout moment des audits ou inspections sur site, pour vérifier la fiabilité des processus internes
Une obligation de déclaration des événements majeurs, tels que les changements de gouvernance, l’ajout de nouveaux services ou les incidents de sécurité
Un encadrement renforcé au niveau européen
Depuis plusieurs années, la régulation bancaire ne se pense plus à l’échelle d’un pays, mais dans un cadre européen harmonisé. Les néobanques agréées en France sont donc aussi concernées par les règles fixées par la Banque Centrale Européenne (BCE), dans le cadre du Mécanisme de Supervision Unique (MSU). L’objectif : anticiper les risques systémiques, garantir une concurrence équitable, et renforcer la stabilité financière à l’échelle de la zone euro.
Cette supervision européenne implique notamment :
- Une coordination étroite entre l’ACPR et la BCE, pour assurer une cohérence des contrôles et des exigences
- Des inspections transfrontalières pour les groupes opérant dans plusieurs pays européens, afin de prévenir les dérives
- Un dialogue régulier sur les changements majeurs dans l’activité des néobanques : nouvelles offres, partenariats, levées de fonds, etc.
Des sanctions lourdes en cas de manquement
La régulation ne tolère aucun relâchement. En cas de non-respect des obligations réglementaires, les conséquences peuvent être sévères pour la néobanque concernée. Ces mesures ne visent pas uniquement à sanctionner, mais surtout à protéger les utilisateurs, limiter les risques de contagion dans le secteur, et maintenir la confiance dans l’écosystème financier.
Les sanctions peuvent aller de la simple alerte à des décisions bien plus radicales :
- Imposition de mesures correctives immédiates, voire interdiction de proposer certains produits ou services
- Suspension ou retrait de l’agrément, ce qui entraîne l’arrêt brutal des activités
- Amendes financières importantes, proportionnées à la gravité des infractions
- Poursuites pénales en cas de fraude, blanchiment ou défaillances graves
- Mise en œuvre d’un plan de résolution bancaire, pour organiser le remboursement des clients, la cession d’actifs ou la liquidation ordonnée
Une réglementation en constante évolution
L’environnement réglementaire des néobanques évolue au rythme de la transformation numérique. Les autorités doivent adapter en permanence les textes et les contrôles aux nouveaux usages, aux technologies émergentes et aux attentes des consommateurs. Ce mouvement vise à garantir un équilibre entre innovation et sécurité, pour que les néobanques puissent se développer dans un cadre sain et maîtrisé.
Les tendances récentes de l’encadrement incluent :
- Des règles renforcées en cybersécurité, avec obligation de déclarer toute faille ou attaque significative
- L’encadrement progressif des activités liées aux cryptoactifs et à la blockchain
- La surveillance accrue de la commercialisation de produits financiers alternatifs ou complexes
- L’évaluation des risques liés à l’usage de l’intelligence artificielle, notamment dans la détection de fraude ou l’octroi de crédit
- L’exigence d’une agilité réglementaire, pour intégrer rapidement les nouvelles directives européennes (MiCA, DORA, etc.)
Choisir une néobanque agréée : un choix de sécurité
Au-delà des fonctionnalités et des tarifs, le statut réglementaire d’une néobanque est un critère décisif. L’agrément ACPR constitue une garantie forte pour les utilisateurs : il assure que la néobanque respecte des normes strictes en matière de gouvernance, de sécurité, de gestion des fonds et de protection des données.
Opter pour une néobanque agréée, c’est :
- Bénéficier d’un cadre sécurisé pour vos transactions et vos dépôts
- Accéder à des services encadrés, vérifiés, et contrôlés par une autorité indépendante
- Soutenir une innovation responsable, au service de l’utilisateur
- Faire confiance à un acteur qui rend des comptes, dans un secteur où la transparence est essentielle
En France, le marché des néobanques avec licence bancaire est désormais dominé par quelques grands acteurs. Ces établissements, autorisés à proposer une large gamme de services bancaires, représentent l'avenir du secteur : innovants, accessibles, tout en respectant les mêmes règles que les banques traditionnelles. Connaître leurs spécificités, forces et limites aide les particuliers et les professionnels à choisir la solution la plus adaptée à leurs besoins bancaires quotidiens et à leurs projets d'investissement.
Néobanque | Fonctionnalités clés | Tarifs | Innovation | Service client | Conditions d’ouverture |
---|
 | Compte courant, carte internationale, gestion mobile, paiements sans frais à l'étranger, crypto trading | Gratuit ou premium (4–17 €/mois) | Application ergonomique, alertes en temps réel, sécurité biométrique | Support multilingue, chat, FAQ | Ouverture rapide, peu de justificatifs |
 | Comptes multi-IBAN, gestion budgétaire, versements instantanés, épargne mobile, carte Metal | Essai gratuit, offres à partir de 2,99 €/mois | Automatisation, sous-comptes, services éco-responsables | Portefeuille d’investissement, outils analytiques, offres premium | Procédure en ligne, IBAN NL ou FR |
 | Comptes en devises, gestion crypto, assurance voyage, carte virtuelle, cashback | Gratuit (Standard), plans à 2,99–13,99 €/mois | Portefeuille d’investissement, outils analytiques, offres premium | Chat en direct, assistance téléphonique selon l’offre | Inscription mobile, justificatif d’identité |
Trade Republic | Compte rémunéré avec IBAN français, trading sans frais, saveback, PEA/PEA Jeune, carte bancaire gratuite | Compte courant gratuit, zéro commission sur les placements | Versements d’intérêts mensuels, interface dédiée à l'investissement | Assistance en ligne, documentation détaillée | Accessible dès 10 €, ouverture simplifiée |
Les néobanques avec une licence bancaire se distinguent par leur accessibilité, la simplicité d'ouverture de compte, l'automatisation des opérations et l'intégration de services habituellement réservés aux banques traditionnelles comme les crédits, l'épargne réglementée, le PEA ou les cartes de paiement nominatives. Leurs applications mobiles facilitent la gestion financière avec des outils de suivi budgétaire, des analyses de dépenses et des notifications instantanées.
Avec agence
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- Interdit bancaire accepté
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- Néobanque écologique
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- Avantages Revolut
- Programme de casback
- Open Banking
- Multi devises
Détails
Les points forts des néobanques face aux banques en ligne plus classiques incluent :
- Tarifs très attractifs, parfois inexistants pour les services de base
- Fonctionnalités mobiles : gestion intégrale sur smartphone, multi-devises, dépôts instantanés, notifications intelligentes
- Innovation : saveback, sous-comptes, outils d'investissement et de gestion d'actifs numériques
- Simplicité et rapidité : ouverture de compte en quelques minutes, offres évolutives
Néanmoins, il est important de noter que toutes les néobanques avec licence n'offrent pas systématiquement un IBAN français, en particulier pour les offres récentes ou axées à l'international. Les crédits sont de plus en plus accessibles mais restent souvent limités aux prêts personnels. Le support client varie : le chat et les FAQ sont standard, mais l'accès à un conseiller en français dépend de la néobanque et de l'offre souscrite, en particulier pour les clients hors de France. L'accès aux PEA, à l'épargne réglementée ou à certains investissements reste réservé à quelques établissements spécifiques.
En 2025, les nouvelles exigences européennes s'intensifient : renforcement de la cybersécurité, conformité avec la réglementation DORA et MiCA, et adaptation prévue pour PSD3. Cela stimule une dynamique d'innovation constante chez les néobanques avec une licence bancaire, tout en nécessitant une amélioration des contrôles internes, de la protection des données et de la supervision opérationnelle. Cette aptitude à s'adapter rapidement aux évolutions réglementaires est un atout majeur pour attirer de nouveaux clients.
Opter pour une néobanque licenciée en 2025 offre une expérience bancaire complète et sécurisée, où innovation, qualité de service et conformité sont au rendez-vous. Consommateurs et entreprises disposent désormais d'alternatives solides et dynamiques, redéfinissant sans cesse la relation entre banque, technologie et client.
Dans un monde où la finance numérique redessine les frontières du service bancaire, la question de la licence bancaire pour les néobanques s'impose comme un enjeu majeur. Les licences bancaires ne sont pas simplement des autorisations administratives : elles sont le pilier qui garantit sécurité, légitimité et confiance pour les utilisateurs. Les néobanques possédant ce précieux sésame se distinguent non seulement par la légalité et la diversité de leurs services financiers, mais surtout par la capacité à innover en toute sécurité.
Ce statut confère aux néobanques une légitimité qui leur ouvre les portes de services plus variés, allant du crédit à la consommation à l'épargne réglementée en passant par des fonctionnalités avancées comme le trading et les cryptomonnaies. L'exigence réglementaire est donc un levier permettant de consolider une offre bancaire complète et sécurisée, rivalisant avec celle des banques traditionnelles tout en bénéficiant de l’agilité technologique.
Alors que les exigences des consommateurs en matière de sécurité et de souplesse augmentent, choisir une néobanque avec licence bancaire devient un choix éclairé pour quiconque souhaite bénéficier d'une gamme de services financiers modernes et fiables. L'adaptabilité face aux nouvelles régulations européennes est également un gage d'avenir pour ces institutions, leur permettant de maintenir un haut niveau d'innovation sans compromettre la sécurité des utilisateurs.
En optant pour une néobanque agréée, les consommateurs s’assurent de la transparence et de la régularité des services proposés, en accord avec des standards européens exigeants. Ceci est particulièrement important dans un écosystème bancaire en pleine mutation, où chaque nouvelle technologie est testée à l'échelle de la robustesse des réglementations modernes. C'est cette alchimie unique qui permet aux néobanques de gagner la confiance d'une clientèle jeune, dynamique et toujours plus soucieuse de maîtrise financière.